Le camp de Ravensbrück

Ravensbrück présente la particularité d’être le plus grand des camps de concentration de femmes du système concentrationnaire national socialiste. Quasi exclusivement féminin, il a accueilli des centaines d’enfants et adolescents. Le personnel SS était aussi lui-même majoritairement féminin. L’organisation du camp est « classique » et répondait à la double fonctionnalité implacable des camps de concentration nazis à savoir contribuer à moindre frais à l’économie du Reich (travail dans les usines Siemens par exemple) et éliminer ses femmes et ses hommes considérés comme des sous-humains ne pouvant prétendre à faire partie de la « race des Seigneurs » (citée dans Mein Kampf).

Le plan du camp de Ravensbrück

Appel: C'est sur cette grande place, encadrée par le batîment des douches et de la cuisine, les baraques et la prison du camp que devaient se former les colonnes de travail; c'est ici aussi qu'avaient lieu les appels punitifs

Bunker: Appellé aussi Bâtiment cellulaire, faisait partie intégrante du système pénal en vigueur dans le camp et fut le témoin de chatiments particulièrement cruels. Il comportait 78 cellules.

Douches: Le bâtiment à un étage, qui abritait la cuisine des détenus et une salle de douches, est resté gravé à jamais dans la mémoire de nombreux survivants: les détenues y étaient soumises au moment de leur arrivée au camp à une procédure d'enregistrement humiliante.

Les baraques (Blocks): Elles sont divisées en 5 groupes. Les Blocks 1-4 étaient réservés aux détenues qui étaient afféctées à l'infirmerie , aux services administratifs de la SS, à la cuisine des SS ou à celle des détenues. Ces blocks étaient bien entretenus. Les blocks 8-11 sont utilisés pour l'infirmerie. De nombreuses détenues furent atteintes en 1944 et 1945 par le typhus, la diphtérie, la tuberculose et la gale. La SS réagit à la situation en transformant des baraques du camp en baraques d'infirmerie. Ces blocks de malades se transformèrent de plus en plus en mouroirs. Le block 10 était d'ailleurs réservé aux malades de la tuberculose. La plupart des femmes qui étaient affectées à ce block décédaient rapidement ou étaient sélectionnées pas les médecins SS en vue de leur extermination.

Pour finir, le block 20 était le block disciplinaire. Ce block fut séparé du reste du camp par un grillage. Le surpeuplement chronique, le manque de nourriture et l'assignation des détenues à des travaux particulièrement pénibles, rendaient plus dures encore les conditions de vie qui régnaient à l'intérieur du block.

Chambre à gaz: La SS fit aménager à la fin de l'année 1944 une chambre à gaz dans une baraque qui se trouvait alors à proximité du crématoire. Environ 5 à 6.000 détenues y furent assassinées entre janvier et avril 1945.

Le Crématoire : A l'origine, les corps des détenues morts au camps étaient incinérés dans le crématoire communal de la ville de Fürstenberg. Au printemps 1943, la SS fit construire un crématoire à l'extérieur du mur d'enceinte du camp. Le bâtiment fu agrandi à l'automne 1944.

Kommandantur: Siège de la direction SS du camp et de l'admnistration du camp de concentration pour femmes de Ravensbrück. Le rez-de-chaussée abritait la sectionpolitique de la Gestapo et les bureaux de la censure, ainsi que la section médecin du camp, à l'étage se trouvaient les bureaux du commandant et de son adjudant, le secrétariat de la Kommandantur, ainsi que d'autres services administratifs du camp.

Quartier SS: Il comprend 4 maisons individuelles réservées aux officiers supérieurs de la SS (dite maison des officiers), 10 maisons abritant chacune deux appartements pour les sous-officiers, ainsi que 8 maisons dans lesquelles étaient logées les gardiennes du camp.

: Fosse commune : Au milieu des années 1950, on commença à procéder au transport de sépulture des corps des détenues mortes au camps et inhumées dans différentes fosses communes après la libération du camp de concentration pour femmes.

Usine Siemens: L'entreprise Siemens fut constuire entre 1942 et 1944, à proximité du camp de concentration pour femmes 20 halls de production, dans lesquels des détenues du camp furent soumises au travail forcé. A partir du mois de décembre 1944, les prisonnières étaients logées dans des baraques à part. Jusqu'à la fin du mois d'avril 1945, plus de 2.000 détenues furent affectées à l'enroulement des bobines, à la fabrication d'appareils électroniques et à d'autres travaux de production au profit de l'industrie d'armement.

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